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IX
POUR ET CONTRE WAGNER
n tous ses écrits postérieurs, Frédéric
Nietzsche a consacré des
pages nombreuses à la musique,
mais il n’est plus revenu méthodiquement
aux questions soulevées dans la Naissance
de la Tragédie. La musique lui tenait au
cœur. « A-t-on remarqué, dit-il quelque
part, que la musique rend l’esprit libre,
qu’elle donne des ailes à la pensée, que
l’on devient d’autant plus philosophe que
l’on est plus musicien ? Le ciel gris de
l’abstraction est déchiré par des éclairs ;
la lumière devient si intense, que nous saisissons
les filigranes des choses ; les grands