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inversement à mesure que la musique, l’élément dyonisien pénètre de nouveau le drame. C’est à Wagner que nous devons le retour à la fusion des deux éléments.

Voilà la thèse générale, l’idée du livre de Nietzsche. Je n’ai pas à m’arrêter autrement ici à cette thèse. Il me suffira de noter simplement quelques-unes des observations hautement intéressantes, relatives à la Musique, dont le philologue-philosophe parsème le développement de son idée.

De l’identité de la Musique avec la substance des choses, suivant la conception de Schopenhauer, résulte le pouvoir que nous lui avons reconnu de rehausser la signification de tout tableau, de toute scène de la vie, même ordinaire, à laquelle elle participe ; elle en accentue d’autant plus la portée que la mélodie est plus analogue au sens intime du phénomène auquel elle s’ajoute.

Voilà qui explique aussi comment on peut subordonner à la Musique un poème en manière de chant, une représentation plastique en manière de pantomime, ou bien les deux ensemble en manière d’opéra. Seule-