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VI

LA CONTAGION D’ART



À côté de critiques puérile, le livre du comte Tolstoï en renferme d’autres où, d’un puissant coup d’aile, le penseur s’élève soudain dans les hautes régions de l’esthétique, et d’un regard pénétrant nous ouvre, sur l’essence de l’art, des vues intéressantes et originales.

Aucun philosophe avant lui n’avait, par exemple, analysé d’un façon aussi plastique ce qu’il appelle d’un mot heureux la contagion artistique.

« Si un homme, dit-il, sans aucun effort de sa part, reçoit en présence de l’œuvre