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chestre d’autres sons (?), tout différents des premiers, à cela près qu’ils me donnaient l’impression, eux aussi, de commencements qui ne finissent pas (!!). Alors, un autre acteur parut avec un cor en bandoulière, conduisant un homme travesti en ours et qui marchait à quatre pattes. »

Et ainsi de suite, l’analyse de l’œuvre continue charentonesque et charivarique :

« Un pèlerin paraît : c’est le dieu Wotan. En perruque, lui aussi, en maillot, lui aussi, campé, avec sa lance, dans une pose niaise, il raconte à Mime ce que celui-ci n’ignore pas, mais ce qu’on a besoin de faire connaître au public. Et son récit n’est pas simple, il est tout en énigmes, qu’il se fait proposer, mettant chaque fois sa tête en enjeu, on ne sait trop pourquoi. »

L’aveuglement, le parti-pris de dénigrement est si accentué, que Tolstoï oublie totalement que dans cette scène des énigmes, Wagner s’inspire directement des Eddas. Au point de vue dramatique, j’en tombe d’accord, cette scène se peut discuter ; mais Tolstoï ne l’examine pas à ce point de vue. Il affecte simplement de