tantôt au motif du feu dont la flûte donne le dessin en notes piquées :
ou bien encore à la succession chromatique descendante
qui accompagne l’adieu de Wotan. La première
fois, cette succession apparaît en valeurs longues soutenues
pianissimo ; la seconde fois, elle est rendue crépitante
en quelque sorte par les dessins rapides dont les
violons et les harpes encadrent ses harmonies. L’essentiel,
et j’insiste sur ce point, c’est que ces harmonies
demeurent claires. C’est-à-dire que les notes du trait des
violons ayant une fonction harmonique correspondent
exactement aux accords que soutiennent en valeurs
longues, comme la première fois, les instruments à vent.
Lorsqu’ensuite le thème de la Walkyrie endormie, le thème du sommeil comme on le désigne d’ordinaire, reparaît dans les flûtes, les clarinettes et les hautbois accompagné par les arabesques grésillantes dont nous avons parlé, il est une nuance que M. Richter recommanda tout particulièrement et sur laquelle j’appelle l’attention. D’ordinaire, – je ne l’ai jamais entendu autrement dans les concerts, – on fait porter très en dehors le thème du sommeil qui à partir de cette rentrée jusqu’à la fin persiste obstinément dans les dessus. Or c’est là une erreur. Ce thème au lieu d’être mis en relief ici, doit au contraire s’effacer devant le chant qui