besoin et dès lors ces ornements deviennent des superfétations du plus mauvais goût.
Après avoir laissé les altos et les violoncelles bruxellois développer toute la phrase comme ils étaient accoutumés de la dire, M. Richter les pria de supprimer toutes ces nuances et de jouer simplement dolce, très doux et très lié, comme il est indiqué. Remarquez que l’expression dolce se pose sur la nuance piano, et que toute la phrase est surmontée du signe de liaison jusqu’au moment où se produit le premier forte à ce passage :
Encore ce forte retombe-t-il immédiatement au piano.
Les intentions de Beethoven quant à l’absence d’accents
pendant toute la première période de son chant, sont
si évidentes qu’aussitôt après, il prodigue les signes
expressifs, à l’entrée des violons :
Piano, Crescendo, Forte, en quatre mesures toute la série
y est. Il y a là encore une fois une opposition nettement
indiquée : le début absolument simple, la suite plus expressive,
pour aboutir au thème varié.
Quant à ces variations d’un charme si ingénieux, il va sans dire qu’elles demandent une exécution extrêmement attentive et soignée. Le chant passe constamment du groupe des instruments à vent à celui des cordes. Il