tement et, particulièrement, le premier dont Beethoven accentue l’énergie farouche par l’emploi systématique et persistant du rythme de son thème initial. Le deuxième chant si caressant ne peut avoir toute sa valeur d’opposition que si le premier est partout clairement exposé.
On comprendra maintenant l’insistance que M. Richter avait mise tout d’abord à obtenir l’accentuation égale des brèves du thème initial et ensuite l’exécution absolument correcte et précise des différentes entrées d’instruments. Il lui suffit de l’indication qu’il avait donnée au début : pas de trous, pour que d’un bout à l’autre de l’allegro, l’opposition des deux mélodies principales se dessinât avec un relief surprenant.
Il n’eut pas d’autres observations à formuler pour que l’exécution le satisfît complètement. Il recommanda seulement de bien observer la nuance dolce qui accompagne le deuxième chant, et demanda aux cordes de marquer nettement la rentrée du rythme initial chaque fois qu’il se représente ; par exemple à la mesure 42 après la première reprise. Le quatuor exécute un trait noté de la sorte dans les partitions :
En réalité, pour rendre plus sensible la rentrée du thème, il faudrait écrire ainsi :