M. Richter arrêta net l’orchestre : « Pas de trous, pas de discontinuité entre les différents groupes d’instruments dit-il. Reprenons, Messieurs ».
On reprit, et, cette fois sans trous, les violons et les altos qui se repassent en quelque sorte les fragments de la mélodie, jouant la phrase tout d’une haleine, de manière à obtenir l’effet suivant :
tout en maintenant, bien entendu, les tenues marquées
dans chaque partie séparée.
Dès lors le dessin mélodique, le melos, se dégagea nettement du dessin thématique proprement dit ; et clairement l’on put percevoir ce chant :
C’est la première phrase d’une période dont le second membre, dépouillé de son rythme, se résume ainsi :
Ce qui prouve que l’intention de Beethoven était bien que l’on entendit ce chant, c’est qu’il le donne, aux instruments à vent, textuellement ainsi que je viens de le noter, lorsqu’à la fin de l’allegro il ramène en guise de conclusion les premières mesures de la symphonie. Le