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FEMMES


Sur l’inextinguible soif de nos âmes —
Accourues au rendez-vous
De ces baisers tristes à force de tendresse, —

Ne commettons pas la faute
De ravir l’amoureuse proie
Au Sphinx adorable des minutes futures.

Vois le gracieux Léthé de lumière
Caresser la soie des tentures.
(Rinforzando)
Invincible l’étreinte
Et plus sonores les arpèges aux Harpes
Qui sommeillaient
Dans le frissonnant calme des tentures.

De quelles invisibles cassolettes
Monte ce parfum de pourpres roses ?
Et la hantise inquiète des œillets rosés ?…
...............
Le Rêve conquérant
A soumis nos rebelles vouloirs.
(Fugue)
Ors fulgurants des torches,
Chevelures ardentes des célestes Monstres ;
Flammes d’azur, flammes violettes
Et rouges flammes des bûchers ;