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FEMMES


IV

DANSE D'ORIENT



À Georges Auriol.


Les colliers de sequins
Sur les seins
Frissonnent et brillent comme du beau
Soleil dans l’eau.

Les longues pendeloques
En de lascifs colloques,
Vers l’oreille entrechoquent
Leurs chapelets
Dorés.

C’est l’âpre danse
Du vieil Orient
Sanguinaire et sensuel.

Les flancs virent mollement
Et ondoient comme des vagues,
Et se tordent ainsi que des serpents,
Sous le charme de quelque incantation vague.

Et tandis que harcelée par les miaulements
Rauques de la derbouka