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MARINES

À Joseph Caraguel.

I

marine sombre

La plaine marine s’est attristée
Comme d’un deuil infiniment morne ;
Sous les cieux, noirs de funèbres nuées
Gronde, en sanglots sourds, sa mélancolie sans bornes.

Les vagues sont de lourdes étoffes sombres
Frangées d’argent funeraire
Et les brises du large — véhémentes pleureuses — vocifèrent
Comme sur des Morts gisants aux liquides décombres.