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LE POÈME DES CARESSES

Inoubliables baisers qui rayonnez
Sur le ciel pâle des souvenirs premiers !
Baisers silencieux sur nos berceaux penchés !

— Caresses enjouées sur la joue ;
Tremblantes mains des vieux parents, —
Pauvres chères caresses d’antan,

Vous êtes les grandes sœurs sages
Des folles qui nous affolent
Dans les amoureux mirages.

Baisers ingénus en riant dérobés,
Moins à cause de leur douceur souhaités,
Que pour s’enivrer de témérité.