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Les mousselines légères
Nous font
Un cœur de papillon,
Et les fraîches toiles à fleurettes suggèrent
Un cœur de bergère.

Dans la soie murmurante et cäline
C’est l’amoureuse qui veut qu’on devine
Ses abandons et ses langueurs, toutes.

Les plis souples de la dentelle
Sont d’aimables routes
Fleuries, vers la fantaisie fière qui s’y recèle.

Le riche apparat des velours
Nous fait un peu reine,
Un peu châtelaine aux fastueuses amours.

Mais en l’asile discret des sombres laines
Une âme de nonnain
Nous vient ;

Tant l’Art et le Rêve sont les vrais vainqueurs
De nos faibles cœurs.