Page:Krysinska - Joies errantes, 1894.djvu/22

Cette page a été validée par deux contributeurs.


Dans votre château, belle châtelaine,
Vous dormez déjà près du vieux seigneur
Quand je pleure encore…
Je pleure vos lèvres, rouges comme les fruits
Du Saint Paradis,
Dont tu me baisas, entraînée d’amour,
Belle châtelaine !

L’aube de demain me trouvera mort
Au fond de l’étang où l’eau verte dort ;
Et pour ma pauvre âme maudite à toujours,
Dans la chapelle haute, devant la Vierge en pierre,
Tu diras une prière,
Belle châtelaine qui m’aimas un jour,
Belle châtelaine !