Page:Krysinska - Joies errantes, 1894.djvu/17

Cette page a été validée par deux contributeurs.

GIBOULÉES DE MARS

À Félicien Champsaur.
CHANSON

Les anémones refleuries
Ouvrent leurs batistes légères
Comme des guimpes de bergères.

Le vent nouveau, ivre de parfums,
Caresse les branches encore nues ;
Et, dans le beau ciel, les claires nues
Sont couleurs d’ailes
De tourterelles.

Le soleil, d’or paré,
Ramène Pâques fleurie
Comme une blanche épousée.