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cupée par les céréales de toute espèce était de 3.396.000 hectares. C'est en vérité très peu, en comparaison de la surface qui aurait pu leur être assignée. Mais cette surface subissait une nouvelle réduction, et en 1895 elle n'était plus que de 2.995.000 hectares. La surface emblavée en froment était de 1.003.000 hectares en 1885 (contre 1.467.000 en 1874) ; mais elle se réduisait à 574.000 hectares en 1895, tandis que la surface réservée aux autres céréales n'augmentait que d'une quantité insignifiante, passant de 2.103.000 hectares à 2.211.000 hectares. La perte totale pour toutes les céréales atteignait presque 400.000 hectares en dix ans ! Cinq autres millions d'habitants étaient ainsi forcés de faire venir leur nourriture de l'extérieur. Depuis lors il y eut une petite amélioration. Mais elle fut minime, car en 1904-1908 la surface emblavée pour toutes les céréales était en moyenne près de 2.590.000 hectares.

La surface consacrée aux racines fourragères augmenta-t-elle pendant ce temps-là ? Pas le moins du monde ! Elle était même réduite d'environ 200.000 hectares (1.425.000 hectares en 1885, et 1.237.000 en 1904-1908). Mais la surface réservée au trèfle et aux fourrages en cultures alternées augmentait-elle en proportion de ces réductions ? Non, hélas ! Elle diminuait aussi (1.883.000 hectares en 1885, et 1.759.000 en 1904-1908). Bref, si nous considérons toutes les