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de fil qu’il ne s’en fabriquait dans le pays, l’année suivante les deux tiers seulement étaient importés[1].

À partir de cette date, la production a augmenté graduellement : de 2.925.000 kilog. en 1886, elle passa à 41.380.000 kilog. en 1893, à 69.000.000 kilog. en 1893, et à 115 millions de kilog. en 1905. En douze ans, elle a donc presque triplé. La production de toutes sortes de tissus, évaluée à 30 millions de francs en 1887, s’éleva rapidement à 357 millions en 1895, et à 526 millions en 1906, — les cotonnades entrant dans ce total pour la proportion des deux cinquièmes. En conséquence, les importations de cotonnades européennes tombèrent de 41 millions de francs en 1884 à 21 millions en 1895 et 24 millions en 1905, tandis que les exportations de soieries s’élevaient à 107 millions. D’autre part, les industries de la houille et du fer croissent si rapidement que le Japon ne restera pas longtemps tributaire de l’Europe pour les fers[2]. Maintenant il possède déjà ses chantiers de cons-

  1. En 1886, le Japon importait 17.778.000 kg. de fil et en fabriquait 2.919.000. En 1889, les statistiques donnent 25.687.000 kg. importés pour 12.160.000 filés dans le pays.
  2. Les chiffres suivants montrent le progrès de l’industrie extractive : Cuivre : 2407 tonnes en 1875, 11.061 en 1887 ; 38.000 en 1906. — Houille : 567.200 tonnes en 1875, 1.669.700 en 1887 ; 4.259.000 en 1894 ; 12.709.000 en 1906. — Fer ; 3447 tonnes en 1875 ; 15.268 en 1887 ; plus de 20.000 en 1894 ; 50.000 en 1906. (K. Rathgen. Japan’s Volkswirtschaft und Staatshaushaltung, Leipzig, 1891 ; Rapports consulaires.)