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retardent la végétation » (p. 407). Tous ceux qui ont passé, ne fût-ce que deux ou trois semaines, vers la fin du printemps, à Jersey doivent savoir par expérience combien cette remarque est juste. En outre, il y a les brouillards bien connus de Guernesey, et « à cause également de la pluie et de l’humidité les arbres souffrent du mildew et de la rouille, ainsi que de différentes espèces d’insectes ». Les mêmes auteurs font observer que le brugnon ne réussit pas en plein air à Jersey « à cause de l’absence de chaleurs automnales », que « les automnes humides et les étés froids ne conviennent pas à l’abricot », etc.

Si les pommes de terre de Jersey sont, bon an mal an, de trois semaines en avance sur celles de la Cornouaille, la chose s’explique parfaitement par les améliorations continuelles qu’on apporte à Jersey à cette culture, afin d’obtenir une certaine quantité, si petite soit-elle, de pommes de terre avec quelques jours d’avance : et ce résultat on l’obtient, soit en ayant soin de déplanter le plus tôt possible et de protéger les plantes des vents froids, soit en choisissant de petites pièces de terre, naturellement abritées ou mieux exposées. La différence de prix entre les primeurs et les pommes de terre tardives étant considérable, on fait à Jersey les plus grands efforts pour obtenir une récolte hâtive, et il faut conclure, à ce qu’il paraît, des données qui ont été publiées, que, grâce à l’amélioration