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Bombay n’en seront pas pour cela dans une situation plus difficile pour disputer les marchés aux manufactures britanniques.


I. — Les prairies irriguées d’Italie.

Du Journal de l’Agriculture (2 février 1889) nous extrayons le passage suivant sur les marcites de Milan :

« Sur une partie de ces prairies l’eau coule constamment ; sur d’autres on ne la laisse courir que dix heures par semaine. Les premières donnent six récoltes par an à partir de février, et l’hectare produit de 80 à 100 tonnes d’herbe, ce qui correspond à 20 ou 25 tonnes de foin sec. Dans des parties plus basses, la récolte moyenne est de 34 tonnes de foin sec par hectare. Si nous prenons les terrains placés dans des conditions moyennes, nous trouvons qu’ils donneront l’un dans l’autre 56 tonnes de fourrage vert à l’hectare, soit 14 tonnes de foin, c’est-à-dire la nourriture de trois vaches laitières. Le loyer de ces prairies varie entre cinq cents et six cents francs par hectare. »

Pour le maïs les avantages de l’irrigation sont tout aussi évidents. Sur les terres irriguées on obtient des récoltes de 70 à 80 hectolitres à l’hectare, contre cinquante à soixante hectolitres sur des terrains non irrigués, en Italie