mes, grâce au travail de leurs mains et de leur intelligence, et, avec l'aide des machines déjà inventées et de celles qui le seront demain, créeraient eux-mêmes toutes les richesses imaginables. Soyez absolument certains que la technique et la science ne resteront point en retard, si la production prend une telle direction. Guidées par l'observation, l'analyse et l'expérimentation, elles répondront à toutes les demandes possibles. Elles réduiront de plus en plus le temps nécessaire pour produire la richesse, de façon à laisser à chacun autant de loisir qu'il pourra en demander. Certes, elles ne peuvent pas garantir le bonheur, parce que le bonheur dépend autant, sinon plus, de l'individu lui-même que de son milieu. Mais elles garantissent au moins le bonheur que l'on peut trouver dans l'exercice varié de ses différentes facultés, dans un travail qui n'a pas besoin de devenir du surmenage, et dans le sentiment qu'on ne s'efforce pas de fonder son propre bonheur sur la misère des autres.
Tels sont les horizons que l'enquête qui vient d'être faite ouvre à l'esprit non prévenu.