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n'y connaît pas la misère des grandes villes. À Jupilles et dans la région avoisinante on produit d'autres articles en bois : des robinets, des boîtes de différentes espèces, tout en fabriquant également des sabots ; et dans la forêt de Vibraye on a construit deux usines où l'on tourne des manches de parapluie par millions pour la France entière. L'une de ces usines a été fondée par un ouvrier sculpteur qui a inventé et introduit dans son établissement les machines-outils les plus ingénieuses. Environ 150 ouvriers y travaillent ; mais il est évident qu'une demi-douzaine de petits ateliers répartis dans les villages auraient tout aussi bien répondu au but qu'on se proposait.


Si maintenant nous passons à des contrées toutes différentes, la Nièvre dans le centre de la France et la Haute-Marne dans l'Est, nous trouvons que ces deux régions sont aussi des centres importants pour un grand nombre de petites industries, dont quelques-unes sont entre les mains d'associations ouvrières, tandis que les autres ont grandi à l'ombre des usines. Les petites fonderies qui autrefois couvraient tout le pays n'ont pas disparu : elles ont subi une transformation, et aujourd'hui la région est parsemée de petits ateliers où l'on fabrique des machines agricoles, des produits chimiques et de la poterie ; « il faut remonter jusqu'à Guérigny et