Des haricots suivront peut-être et seront prêts pour Noël. Je n'ai pas besoin de dire que chaque horticulteur a sa méthode préférée pour utiliser ses serres, et il ne tient, qu'à lui, s'il est habile et vigilant, d'avoir toutes sortes de petites récoltes intercalaires. Ces dernières commencent à prendre une importance de plus en plus grande, et l'on peut déjà prévoir que les jardiniers qui cultivent en serres seront forcés d'adopter les méthodes dos maraîchers français ; ils obtiendront cinq ou six récoltes par an, — dans la mesure, du moins, où la chose pourra se faire sans dommage pour la qualité des produits, qui est actuellement excellente.
Toute cette industrie est de très récente origine. On peut encore la voir à la recherche de ses méthodes. Pourtant les exportations de Guernesey à elles seules atteignent déjà des chiffres tout à fait extraordinaires. Il y a quelques années on les estimait comme suit : Raisins, 502 tonnes, valant 950.000 francs au prix moyen de 1 fr. 90 le kilo ; tomates, 1.000 tonnes, environ 750.000 fr. ; pommes de terre primes (cultivées surtout en plein champ). 500.000 fr. ; radis et choux de Bruxelles, 230.000 fr. ; fleurs coupées, 75.000 fr. ; champignons, 5.000 fr. ; total, environ 2.500.000 fr., auquel total il faut ajouter la consommation locale dans les hôtels et les maisons particulières qui ont à nourrir environ 30.000 touristes. Mais aujourd'hui ces