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que doublé de 1879 à 1894 : elle a passé en effet de 16.400 hectares à 35.700 hectares[1].

Mais c'est surtout en France, en Belgique et en Amérique que cette branche de la culture a pris récemment un grand développement[2].

Actuellement, il n'y a pas moins de 435.000 hectares consacrés en France à la culture maraîchère et à l'arboriculture fruitière intensive, et il y a quelques années on admettait que le revenu moyen d'un hectare ainsi cultivé atteignait 840 francs[3].

Les exemples qui suivent feront mieux comprendre le caractère de ces cultures, ainsi que toute l'habileté et tout le travail qu'elles exigent.


Près de Roscoff, grand centre breton pour l'exportation en Angleterre de pommes de terre, qu'on récolte jusqu'à la fin de l'été, et de toutes sortes de légumes, un territoire d'un rayon de vingt kilomètres est entièrement consacré à ces cultures, et les loyers atteignent et dépassent 300 fr. par hectare. Environ 300 vapeurs viennent à Roscoff prendre des cargaisons de pommes de terre, d'oignons et d'autres légumes à destination de Lon-

  1. Charles Whitehead, Hints on Vegetable and Fruit Farming, London, J. Murray, 1890. The Gardener's Chronicle, 20 avril 1895.
  2. Voir Appendice M.
  3. Charles Baltet, L'Horticulture dans les cinq Parties du Monde. Ouvrage couronné par la Société nationale d'Horticulture, Paris, Hachette, 1895.