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New-York, 1886). La même question y est discutée au point de vue de son application pratique aux États-Unis.

Vers le milieu du dix-neuvième siècle une union harmonieuse entre les travaux agricoles et industriels, ainsi qu’entre le travail cérébral et le travail manuel, ne pouvait être qu’un desideratum. Les conditions dans lesquelles s’affirmait alors le régime de la grande industrie, ainsi que les formes surannées de l’agriculture rendaient une telle union impraticable. La production synthétique était chose impossible. Mais la merveilleuse simplification des procédés techniques de l’industrie et de l’agriculture, due en partie à une division du travail de plus en plus accentuée, — fait analogue à ce que nous voyons en biologie, — a rendu la synthèse possible ; et une tendance marquée vers une synthèse des activités humaines devient évidente dans l’évolution économique moderne.

C’est cette tendance que j’ai analysée dans les chapitres qui suivent, et j’y insiste en particulier sur les résultats que nous donne déjà en certains endroits l’agriculture moderne, — comme on peut le voir par les exemples que j’emprunte à différents pays. J’insiste aussi sur la petite industrie, à laquelle une impulsion nouvelle est donnée par les nouveaux modes de transmission de la force motrice.

J’ajoute enfin à l’Appendice des renseignements intéressants sur les développements récents de l’agriculture intensive, sous verre et en plein champ.