Cette page a été validée par deux contributeurs.
LXV
CHUTE DES HÉBERTISTES. — EXÉCUTION DE DANTON.
L’hiver se passait ainsi en luttes sourdes entre les révolutionnaires et les contre-révolutionnaires qui chaque jour davantage relevaient la tête.
Au commencement de février, Robespierre se fit le porte-parole d’un mouvement contre certains conventionnels en mission, qui avaient agi, comme Carrier à Nantes et Fouché à Lyon, avec une fureur désespérante contre les villes soulevées, sans savoir distinguer entre les instigateurs de ces soulèvements et les hommes du peuple qui s’y étaient laissé entraîner[1]. Il demanda le rappel de ces conventionnels. Il les menaça de poursuites. Cependant ce mouvement échoua. Le 5 ventôse (23 février), Carrier était amnistié par la Convention, ce qui signifiait l’éponge passée sur les actes
- ↑ On sait que le jeune Jullien lui avait parlé franchement des excès des représentants en mission, et surtout de ceux de Carrier. Voy. Une mission en Vendée.