Maintenant la Convention qui avait été convoquée précisément pour donner une constitution républicaine à la France, n’avait qu’à se séparer. Mais il était évident que dans la circonstance, avec l’invasion, la guerre et les soulèvements de la Vendée, de Lyon, de la Provence, etc., la constitution était inapplicable. Il était impossible que la Convention se séparât, et qu’elle fît courir à la République les risques de nouvelles élections.
Robespierre développa cette idée au club des Jacobins, le lendemain même de la promulgation de la constitution, et les nombreux délégués des assemblées primaires, venus à Paris pour assister à cette promulgation, étaient du même avis. Le 28 août, le Comité de salut public exprima la même idée à la Convention, qui, après six semaines d’hésitation, décréta enfin, après les premiers succès du gouvernement de la République à Lyon, c’est-à-dire le 10 octobre 1793, que le gouvernement de la France resterait « révolutionnaire » jusqu’à la paix. C’était maintenir de fait, sinon de droit, la dictature des Comités de salut public et de sûreté générale, qui fut renforcée en septembre par la loi des suspects et la loi sur les comités révolutionnaires.