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diversion, en demandant l’expulsion du duc d’Orléans. La Convention s’y laissa même prendre et vota l’expulsion, mais elle révoqua sa décision le lendemain, après qu’elle eût été désapprouvée au club des Jacobins.

Cependant le procès suivait déjà son cours. Le 26 décembre, Louis XVI comparut une seconde fois devant la Convention, avec ses avocats et ses conseils, Malesherbes, Tronchet et Desèze ; on entendit sa défense, et il devint évident qu’il serait condamné. Il n’y avait plus moyen d’interpréter ses actes comme une erreur de jugement, ou comme un acte d’étourderie. C’était la trahison consciente et fourbe, comme le fit ressortir le lendemain Saint-Just.

Cependant, si la Convention et le peuple de Paris pouvaient ainsi se faire une opinion précise sur Louis XVI — sur l’homme et sur le roi, — on comprend que ce n’était pas le cas pour les villes et les villages en province. Et l’on devine quel déchaînement de passions c’eût été provoquer que de renvoyer le prononcé de la peine aux assemblées primaires. La plupart des révolutionnaires étant partis aux frontières, c’était, comme le dit Robespierre (le 28 décembre), laisser la décision « aux riches, amis naturels de la monarchie, aux égoïstes, aux hommes lâches et faibles, à tous les bourgeois orgueilleux et aristocrates, tous les hommes nés pour ramper et pour opprimer sous un roi ».

On ne démêlera jamais toutes les intrigues qui se firent en ce moment à Paris entre les « hommes d’État ». Il suffira de dire que, le 1er janvier 1793, Dumouriez était accouru à Paris et qu’il y resta jusqu’au 26, occupé de pourparlers clandestins avec les diverses fractions, alors