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trône qui avaient appelé l’étranger en France. Aussi, dès que l’idée de la manifestation pacifique du 20 juin fut lancée, ce furent les sections qui se mirent à organiser cette manifestation, et ce furent elles ensuite qui préparèrent des Tuileries, au 10 août, tout en profitant de ces préparatifs pour constituer l’union directe, tant désirée, entre les sections en vue de l’action révolutionnaire.

Lorsqu’il devint évident que la manifestation du 20 était restée sans résultats, — que la Cour n’avait rien appris et ne voulait rien apprendre — les sections prirent sur elles l’initiative de demander à l’Assemblée la déchéance de Louis XVI. Le 23 juillet, la section de Mauconseil fit un arrêté dans ce sens, qu’elle notifia à l’Assemblée, et se mit à préparer un soulèvement pour le 5 août. D’autres sections s’empressèrent de prendre la même résolution, et lorsque l’Assemblée, dans sa séance du 4 août, dénonça l’arrêté des citoyens de Mauconseil comme illégal, il avait déjà reçu l’approbation de quatorze sections. Ce même jour, des membres de la section des Gravilliers vinrent déclarer à l’Assemblée qu’ils laissaient encore aux législateurs « l’honneur de sauver la patrie ». « Mais si vous refusez, ajoutaient-ils, il faudra bien que nous prenions le parti de nous sauver nous-mêmes. » La section des Quinze-Vingts désignait de son côté « la matinée du 10 août comme terme extrême de la patience populaire » ; et celle de Mauconseil déclarait qu’elle « patienterait en paix et surveillance jusqu’au jeudi suivant (9 août), onze heures du soir, pour attendre le prononcé de l’Assemblée nationale ; mais que, si justice et droit n’étaient pas faits au peuple par le Corps légis-