âme avec les seigneurs et les bourgeois propriétaires. Mais il y avait des municipalités, surtout dans la partie orientale de la France, dont les révolutionnaires avaient réussi à s’emparer, et celles-ci disaient aux paysans que tels droits féodaux se trouvaient supprimés et que si le seigneur les réclamait, on pouvait ne pas les payer.
Maintenant, sous peine d’être poursuivis et saisis eux-mêmes, les « municipaux » dans un village n’oseront rien dire, et le paysan devra payer (et eux devront faire la saisie), quitte à se faire rembourser plus tard, si le paiement n’était pas obligatoire, par le seigneur, — qui est peut-être à Coblentz.
C’était introduire, comme l’a très bien remarqué M. Sagnac, une clause terrible. La preuve que le paysan ne devait plus payer de tels droits féodaux : qu’ils étaient personnels, et non attachés à un fonds, — cette preuve si difficile devait être faite par le paysan. S’il ne la faisait pas, s’il ne pouvait la faire — et c’était le plus souvent le cas — il devait payer !