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mune qui possède une machine à battre pour la communauté (vol. I, XVIII, p. 31)

Les fermiers qui n’ont pas un nombre de chevaux suffisant pour labourer empruntent les chevaux de leurs voisins. L’habitude d’entretenir un taureau communal ou un étalon communal est très répandue.

Quand le village doit faire des terrassements (dans les districts des basses terres) afin de construire une école communale, ou pour bâtir une nouvelle maison pour l’un des paysans, un bede est généralement convoqué. La même chose se fait si l’un des fermiers doit déménager. Le bede est une coutume très répandue, et aucun, riche ou pauvre, ne manquera de s’y rendre avec son cheval et sa charrette

La location en commun, par plusieurs ouvriers agricoles, d’une prairie pour garder leur vaches, a lieu ans plusieurs régions du pays ; on voit fréquemment aussi le fermier, qui a une charrue et des chevaux, labourer la terre pour ses ouvriers salariés (Vol I, XXII, p. 18, etc.).

Quant aux unions de fermiers pour acheter des graines, pour exporter des légumes en Angleterre, etc., elles deviennent extrêmement nombreuses. Il en est de même en Belgique. En 1896, sept ans après la fondation des guildes de paysans dans la partie flamande du pays, quatre ans seulement après leur introduction dans les provinces wallonnes de la Belgique, on voyait déjà 207 de ces guildes, comptant 10.000 membres (Annuaire de la Science Agronomique, vol. I (2), 1896, pp. 148 et 149).