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encore que pour la récolte, l’agriculture, devenue la culture en commun, sera le trait d’union entre la ville et le village : elle les fondra en un seul jardin, cultivé par une seule famille. Les Mammouth-Farms et autres des États-Unis, où la culture se fait aujourd’hui sur une immense échelle par des milliers de va-nu-pieds, loués pour quelques mois et renvoyés aussitôt le labour et la récolte terminés[1], deviendront les parcs de délassement des travailleurs industriels.

L’avenir n’est pas à la propriété individuelle, au paysan parqué sur un lopin qui le nourrit à peine : il est à la culture communiste. Elle seule, — oui, elle seule — peut faire rendre à la terre ce que nous avons droit de lui demander.




Est-ce peut-être dans l’industrie que nous trouverons les bienfaits de la propriété individuelle ?

Ne nous étendons pas sur les maux qu’engendrent dans l’industrie la propriété privée, le Capital. Les socialistes les connaissent assez. Misère du travailleur, insécurité du lendemain, là même où la faim ne frappe pas à la porte ; crises, chômage, exploitation de la femme et de l’enfant, dépérissement de la race. Luxe malsain des oisifs et réduction du travailleur à l’état de bête de somme, privé des moyens de prendre part aux jouissances du savoir, de l’art, de la science, — tout cela a déjà été dit tant de fois et si bien qu’il est inutile de le répéter ici. Guerres pour l’exporta-

  1. Voyez la brochure à un sou : Ouvrier, prends la machine ! prends la terre, paysan ! publiée par le Révolté.