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Et le désordre, — ce qu’ils appellent le désordre ?

C’est le soulèvement du peuple contre cet ordre ignoble, brisant ses fers, détruisant les entraves et marchant vers un meilleur avenir. C’est ce que l’humanité a de plus glorieux dans son histoire.

C’est la révolte de la pensée à la veille des révolutions ; c’est le renversement des hypothèses sanctionnées par l’immobilité des siècles précédents ; c’est l’éclosion de tout un flot d’idées nouvelles, d’inventions audacieuses, c’est la solution des problèmes de la science.

Le désordre, c’est l’abolition de l’esclavage antique, c’est l’insurrection des communes, l’abolition du servage féodal, les tentatives d’abolition du servage économique.

Le désordre, c’est l’insurrection des paysans insurgés contre les prêtres et les seigneurs, brûlant les châteaux pour faire place aux chaumières, sortant de ses tanières pour prendre sa place au soleil. C’est la France abolissant la royauté et portant un coup mortel au servage dans toute l’Europe occidentale.

Le désordre, c’est 1848 faisant trembler les rois et proclamant le droit au travail. C’est le peuple de Paris qui combat pour une idée nouvelle et qui, tout en succombant sous les massacres, lègue à l’humanité l’idée de la commune libre, lui fraye le chemin vers cette révolution dont nous sentons l’approche et dont le nom sera la Révolution Sociale.

Le désordre, — ce qu’ils nomment le désordre, — ce sont les époques pendant lesquelles des générations entières supportent une lutte incessante et se sacrifient pour préparer à l’humanité une meilleure existence, en la débarrassant des servitudes du passé. Ce sont