B. puellas stupratas necavit et dissecuit[ws 1]. – À propos de l’assassinat commis sur une de ses victimes, il s’est exprimé dans les termes suivants au cours de son interrogatoire :
« Je lui ai ouvert la poitrine et j’ai tranché avec un couteau les parties charnues du corps. Ensuite j’ai apprêté le corps de cette personne, comme le boucher a l’habitude de faire avec la bête qu’il vient de tuer. Je lui ai coupé le corps en deux avec une hache de façon à l’enfouir dans le trou creusé d’avance dans la montagne et destiné à recevoir le cadavre. Je puis dire qu’en ouvrant la poitrine j’étais tellement excité que je tressaillais et que j’aurais voulu trancher un morceau de chair et le manger. »
Lombroso[1] cite aussi des cas de ce genre, entre autres celui d’un nommé Philippe qui avait l’habitude d’étrangler post actum[ws 2] les prostituées et qui disait : « J’aime les femmes, mais cela m’amuse de les étrangler après avoir joui d’elles. »
Un nommé Grassi (V. Lombroso op. cit., p. 12) a été pris nuitamment d’un désir sexuel pour une parente. Irrité par la résistance de cette femme, il lui donna plusieurs coups de couteau dans le bas-ventre, et lorsque le père et l’oncle de la malheureuse voulurent le retenir, il les tua tous deux. Immédiatement après il alla calmer dans les bras d’une prostituée son rut sexuel. Mais cela ne lui suffisait pas ; il assassina son propre père et égorgea plusieurs bœufs dans l’étable.
Il ressort des faits que nous venons d’énumérer que, sans aucun doute, un grand nombre d’assassinats par volupté sont dus à l’hyperesthésie associée à la paresthésie sexuelle. De même, à un degré plus élevé, la perversion sexuelle peut amener à commettre des actes de brutalité sur des cadavres, comme par exemple le dépècement du cadavre, l’arrachement voluptueux des entrailles. Le cas de Bichel indique clairement la possibilité d’une pareille observation.
De notre temps, on peut citer comme exemple Menesclou
- ↑ Geschlechtstrieb und Verbrechen in ihren gegenseitigen Beziehungen, Goltdammers Archiv, Bd. XXX.