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demoiselle de vingt-neuf ans qui, indifférente aux autres enfants et aux hommes, souffrait beaucoup à la vue de ses neveux, et ne pouvait résister à l’impulsion de cohabiter avec eux. Mais cette pica[ws 1] sexuelle ne subsista que tant que ses neveux furent tout jeunes.

Legrand (Ann. méd.-psych., 1876, mai) fait mention d’une jeune fille de quinze ans qui avait entraîné son frère à toutes sortes d’excès sexuels ; quand après deux années de rapports incestueux le frère est mort, elle fit une tentative d’assassinat sur un parent. Dans le même endroit on trouve rapporté le cas d’une femme mariée, âgée de trente-six ans, qui laissait pendre par la fenêtre ses seins nus et qui faisait de l’inceste avec son frère âgé de dix-huit ans ; il cite ensuite une mère âgée de trente-neuf ans qui faisait de l’inceste avec son fils dont elle était amoureuse à en mourir et qui, devenue enceinte de lui, provoqua un avortement.

Nous savons par Casper que, dans les grandes villes, des mères perverties éduquent leurs petites filles d’une façon abominable pour les préparer aux usages sexuels des débauchés. Cet acte criminel rentre dans une autre catégorie.


11o Actes immoraux commis avec des pupilles. Séduction
(Code autrichien, § 121 ; Projet, § 183 ; Code allemand, § 173).

Ce qui se rapproche de l’inceste mais sans blesser aussi profondément les sentiments moraux, ce sont les cas où un individu cherche à accomplir ou tolère des actes immoraux sur une personne dont l’éducation, la surveillance lui ont été confiées et qui par conséquent se trouve plus ou moins sous sa dépendance. Ces actes immoraux qui sont particulièrement définis par les codes, ne paraissent avoir qu’exceptionnellement une signification psychopathique.



  1. impulsion