Cette forme horrible de la satisfaction sexuelle est si monstrueuse que la supposition d’un état psychopathique est justifiée dans tous les cas ; Maschka exige que dans ces cas on examine toujours l’état mental du sujet. Cette exigence est parfaitement fondée. Il faut une sensualité morbide assurément perverse pour surmonter l’horreur naturelle que l’homme éprouve devant les cadavres, et pour trouver du plaisir à la conjonction sexuelle avec un cadavre.
Malheureusement, dans la plupart des cas qui ont été rapportés dans les publications spéciales, l’état mental de l’individu n’a pas été examiné, de sorte que la question de savoir si la nécrophilie est compatible avec l’intégrité mentale, n’est pas tranchée. Celui qui connaît les aberrations horribles de la vie sexuelle n’oserait pas répondre à cette question par la négative.
La conservation de la pureté morale de la vie de famille est due au développement de la civilisation ; chez l’homme civilisé qui est encore intact au point de vue éthique, un sentiment pénible se fait toujours sentir quand il lui vient une idée libidineuse concernant un membre de sa famille. Une sensualité très puissante jointe à des idées morales et juridiques très défectueuses est seule capable d’amener un individu à l’inceste.
Ces deux conditions peuvent se rencontrer dans des familles chargées de tares. L’ivrognerie et l’ivresse chez les individus du sexe masculin, l’idiotie qui a arrêté le développement de la pudeur et qui, selon les circonstances, se trouve alliée à l’érotisme chez des individus de sexe féminin, sont les éléments qui facilitent les actes incestueux. Les conditions
- ↑ Comparez Maschka, Hdb. III, p. 191 (bonnes notes historiques) – Legrand, La Folie, p. 521.