Pendant l’audience publique, elle se fait remarquer aussi par son indifférence pour les membres profondément affligés de sa famille et par son insensibilité pour tous les rapports éthiques de son action.
Seulement, quand on évoque les souvenirs de son amour pour Fr. et de sa jalousie, elle est émue et excessivement agitée. Fr. « lui a manqué de fidélité, elle l’a tuée parce qu’elle l’avait aimée ». Tous les experts dépeignent le développement intellectuel de l’accusée comme étant au niveau de celui d’une fille de treize à quatorze ans. Elle comprend que des enfants n’auraient pu naître de son union avec Fr., mais elle ne veut pas convenir que son « mariage » aurait été une chose insensée. Elle repousse la supposition d’avoir eu avec Fr. des rapports sexuels (peut-être masturbation). Sur ce point, de même que sur sa vita sexualis peracta[ws 1], on n’apprend absolument rien ; on n’a pas procédé non plus à un examen gynécologique.
Le procès se termine par un verdict constatant l’aliénation mentale de l’accusée. (The Memphis Medical Monthly, 1892.)
La pédérastie représente une des pages les plus épouvantables de l’histoire des débauches humaines.
Les motifs qui amènent à la pédérastie un homme qui primitivement a des sentiments sexuels normaux et qui est sain d’esprit, peuvent être très divers. Elle peut temporairement servir de moyen de satisfaction sexuelle, à défaut du moyen normal, de même que, dans des cas rares, il y a bestialité à la suite d’une abstinence forcée des jouissances sexuelles normales[2].
- ↑ Pour notes historiques intéressantes, consulter Krauss, Psychologie des Verbrechens, p. 114 ; Tardieu, Attentats ; Maschka, Hdb. III, p. 174. Ce vice paraît avoir pris son origine en Asie et s’être propagé de là à travers la Crète en Grèce et y avoir été très répandu à l’époque de l’antique Hellas. De là il parvint à Rome, où il s’est développé. En Perse, en Chine (où il est même toléré), il est très répandu, mais aussi en Europe. (Comparez Tardieu, Tarnowsky et autres).
- ↑ Il ressort des faits recueillis par Lombroso que des rapports sexuels entre des individus du même sexe, ont lieu aussi chez les animaux forcés à l’abstinence. (Le Criminel, p. 20, etc.)