passer et avait essayé de les forcer à marcher dessus. Une fois il assaillit une fille, lui pressa son mouchoir sur le cou et se sauva ensuite.
Quand il était en possession d’un mouchoir qui avait été touché par une femme, il se produisait chez lui de l’érection et de l’orgasme. Il passait alors le mouchoir ad corpus nudum[ws 1], de préférence ad genitalia, et obtenait alors une éjaculation satisfaisante.
Il n’a jamais demandé le coït aux femmes ; d’une part parce qu’il « craignait un refus, mais surtout parce qu’il aimait mieux le mouchoir que la femme ».
D… ne fait ces aveux qu’avec beaucoup de réticences et par petits morceaux. Plusieurs fois il se met à pleurer et déclare qu’il ne veut pas continuer à parler, parce que cela le fait rougir. Ce n’est pas un voleur ; il n’a jamais volé, pas même pour la valeur d’un sou, même quand il se trouvait dans la plus grande misère. Il n’a jamais pu se décider à vendre les mouchoirs.
Il affirme avec un accent très sincère et parti du cœur : « Je ne suis pas méchant garçon. Seulement quand je fais de ces bêtises-là, je suis tout sens dessus dessous. »
L’excellent rapport fait par l’administration de l’asile appuie sur le fait que les délits ont été commis sous l’influence d’une impulsion morbide et irrésistible qui repose sur la prédisposition anormale du sujet ; il constate aussi une débilité mentale peu prononcée. Acquittement sur l’accusation de vol.
Outrage (autriche)
Code allemand, § 114, 176.
Par débauche (souillure, outrage) avec des individus non encore mûrs sexuellement, le législateur comprend toutes sortes d’actes d’impudicité commis sur des personnes au-dessous de quatorze ans, et qu’on ne peut pas qualifier comme des viols. L’expression « débauche », dans le sens juridique du mot, réunit toutes les aberrations désolantes et toutes les plus grandes abominations dont un homme
- ↑ sur son corps nu