préhensible que l’idiot ne soit pas difficile quand il s’agit de sa satisfaction sexuelle et qu’il s’attaque même aux personnes de sa plus proche parenté.
Ainsi Marc Ideler rapporte le cas d’un idiot qui voulut stuprer sa propre sœur et qui l’avait presque étranglée quand on l’empêcha de commettre l’acte.
Un cas analogue est raconté par Friedreich (Friedreichs Blätter, 1858, p. 50).
J’ai, à plusieurs reprises, donné mon avis médical sur des délits contre les mœurs commis sur des petites filles.
Girard aussi (Annales méd.-psych., 1885, no 1) cite un cas à ce sujet. La conscience de la portée de l’acte manque toujours, mais souvent l’idiot a le sentiment instinctif que ces actes obscènes ne sont pas permis en public, c’est ce qui le décide à accomplir les actes sexuels dans un lieu solitaire.
Chez les imbéciles, la vie sexuelle est ordinairement aussi développée que chez les individus qui jouissent de la plénitude de leurs facultés mentales. Les sentiments d’arrêt moraux sont très peu développés. Voilà pourquoi la vie sexuelle de ces individus se fait jour d’une manière plus ou moins vive. C’est aussi pour cette raison que les imbéciles sont un élément troublant pour la vie sociale. L’accentuation morbide et la perversion de l’instinct sont très rares chez eux.
La satisfaction de l’instinct génital la plus usitée, c’est l’onanisme. L’imbécile ose rarement s’attaquer aux personnes adultes de l’autre sexe.
Souvent il stupre des animaux. L’immense majorité des sodomistes sont des imbéciles. Les enfants aussi sont assez souvent l’objet de leurs agressions.
Emminghaus (Maschka’s Handbuch, IV, p. 234) rappelle la grande fréquence chez eux des manifestations impudiques de l’instinct génital : masturbation dans un lieu public, exhibition des parties génitales, violences sur des enfants et même sur des personnes de leur propre sexe, sodomie.
Giraud (Annales méd.-psychol., 1885, no 1) a rapporté