J. N. Mackenzie (Journal of medical Science, 1884) a rapporté, à ce sujet, de curieuses observations cliniques et physiologiques. Il a constaté : 1o que chez un certain nombre de femmes, dont le nez était sain, il se produisait régulièrement, à l’époque de la menstruation, une congestion des corps bulbeux du nez, qui disparaissait après la menstruation ; 2o le phénomène d’une menstruation nasale substitutrice qui, plus tard, a été souvent remplacée par une hémorrhagie utérine, mais qui, dans certains cas, s’est manifestée périodiquement au moment de la menstruation, pendant toute la durée de la vie sexuelle ; 3o des phénomènes d’irritation nasale, tels que des éternuements, etc., au moment d’une émotion sexuelle ; et 4o l’inverse de ce phénomène, c’est-à-dire des excitations accidentelles du système génital, à la suite d’une maladie du nez.
Mackenzie a aussi observé que, chez beaucoup de femmes atteintes de maladies du nez, ces maladies empirent pendant la menstruation ; il a, en outre, constaté que des excès in Venere[ws 1] peuvent provoquer une inflammation de la membrane pituitaire ou l’accentuer si elle existe déjà.
Il rappelle aussi ce fait d’expérience que les masturbateurs sont ordinairement atteints de maladies du nez et souffrent souvent d’impressions olfactives anormales, de même que de rhinorrhagies. D’après les expériences de Mackenzie, il y a des maladies du nez qui résistent à tout traitement tant qu’on n’a pas supprimé les maladies génitales qui existent en même temps chez le malade et qui, peut-être, sont la cause de la maladie nasale.
La sphère sexuelle de l’écorce cérébrale peut être excitée par des phénomènes produits dans les organes génitaux et dans le sens des désirs et des représentations sexuels. Cet effet peut être produit par tous les éléments qui, par une action centripète, excitent le centre d’érection (excitation des vésicules séminales quand elles sont remplies ; gonflement des follicules de Graf ; excitation sensible quelconque, pro-
- ↑ de volupté