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Le même traitement a eu un succès décisif dans le cas suivant d’hermaphrodisme psychosoxuel que j’ai rapporté dans le T. 1, fascicule 2 de l’Internat. Centralblatt für die Physiol. u. Pathol. der Harn und Sexualorgane.

OBSERVATION 139. – Monsieur V. X., vingt-cinq ans, grand propriétaire, né d’un père névropathe et emporté. Le père dit-on, est sexuellement normal. La mère souffrait des nerfs, de même que ses deux sœurs. La mère de la mère était nerveuse, le père de la mère était un viveur et faisait des excès in Venere[ws 1]. Le malade est enfant unique et tient de la mère. Il fut dès sa naissance malingre, souffrit beaucoup de migraines ; il était nerveux, il a supporté diverses maladies d’enfance et s’est livré, sans y être entraîné, à l’onanisme à partir de l’âge de quinze ans.

Il prétend n’avoir éprouvé d’inclination ni pour le sexe féminin, ni pour le masculin, jusqu’à l’âge de dix-sept ans ; alors s’est éveillé en lui le penchant pour l’homme. Il est devenu amoureux d’un camarade. Celui-ci a répondu à son amour. Ils se sont enlacés, se sont embrassés et se sont masturbés mutuellement. À l’occasion le malade pratiquait le coït inter femora viri[ws 2]. Il abhorrait la pédérastie[ws 3].

Ses rêves érotiques n’avaient pour objet que des hommes. Au théâtre et au cirque, il ne s’intéressait qu’aux sujets masculins. Son penchant le portait vers les gens d’environ vingt ans. Une belle taille plantureuse lui inspirait de la sympathie.

Quand ces conditions étaient remplies, peu lui importait à quelle classe de la société l’homme de sa prédilection appartenait. Dans ses rencontres sexuelles, il se sentait toujours dans le rôle masculin.

À partir de l’âge de dix-huit ans, le malade fut l’objet de vives préoccupations de la part de sa famille, car il avait noué une liaison amoureuse avec un garçon de café, s’était rendu ridicule par cette affaire et s’était laissé exploiter. On le fit rentrer à la maison. Il se commettait avec des valets et des cochers. Il y eut scandale. On l’envoya en voyage. À Londres il s’attira une affaire de chantage. Il réussit à regagner sa patrie.

Ces diverses expériences ne lui furent d’aucun enseignement et il manifesta de nouveau un penchant fatal pour les hommes. On m’a envoyé le malade pour que je le guérisse de son funeste penchant (décembre 1888). C’est un jeune homme bien portant, de grande taille, imposant, robuste ; il est de conformation

  1. de luxure
  2. coït entre les cuisses de l’homme
  3. sodomie