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tion, dans la désuggestion des sentiments homosexuels, dans l’assurance que le malade prendrait goût à la femme et qu’il n’aurait plaisir et puissance que dans les rapports hétérosexuels.

Une seule fois il revint encore à la masturbation. Après la troisième séance, le malade rêva de femmes.

Quand, après la quatorzième séance, le malade, appelé à sa maison, par d’importantes affaires, dut partir, il se déclara complètement débarrassé des tendances à la masturbation et à l’amour homosexuel : cependant, ajoutait-il, le penchant pour l’homme n’était pas encore tout à fait éteint.

Il éprouva de nouveau de l’intérêt pour le sexe féminin, et il espère en continuant le traitement se délivrer définitivement de son funeste état.


OBSERVATION 138. (Hermaphrodisme psychique.) – M. V. P., vingt-cinq ans, célibataire, issu d’une famille nerveuse, a souffert de convulsions dans son enfance. Il s’en est rétabli, mais il est resté malingre, émotif et irascible. Il n’a pas eu de maladies graves. Avant l’âge de dix ans, la vie sexuelle s’est éveillée. Ses premiers souvenirs à ce sujet se rapportent à des sensations voluptueuses qu’il a éprouvées auprès des valets de la maison. Quand il fut plus âgé, il avait des rêves érotiques où il s’agissait de rapports avec des hommes. Au cirque il s’intéressait exclusivement aux artistes masculins.

Les jeunes gens vigoureux lui étaient les plus sympathiques de tous. Souvent il ne pouvait résister à l’envie de les enlacer et de les embrasser. Ces temps derniers, le simple frôlement d’un homme le remplissait de délices et lui donnait de l’éjaculation. Il a jusqu’ici heureusement résisté à l’impulsion de nouer une liaison amoureuse avec un homme. Le malade est un hermaphrodite psychique, dans ce sens qu’il n’est pas insensible aux charmes féminins ; mais il trouve l’homme plus beau que la femme. Jusqu’ici, à vrai dire, les nudités féminines ne lui ont jamais plu, et ce n’est qu’une fois qu’il aurait, d’après ses souvenirs, rêvé du coït avec une femme.

Ayant de grands besoins sexuels et ne voulant pas se commettre avec des hommes, il a toutefois commencé à l’âge de vingt ans à avoir des rapports sexuels avec des femmes. Jusque-là il s’est rarement livré à la masturbation manuelle, mais il a fait souvent de l’onanisme psychique ; ce faisant, des images de beaux hommes planaient dans son imagination.