Page:Krafft-Ebing - Psychopathia Sexualis, Carré, 1895.djvu/445

Cette page a été validée par deux contributeurs.

logie der Harn und Sexualorgane), je n’ai pas réussi à obtenir l’hypnose bien que le malade la désirât vivement et fît tout son possible pour y parvenir.

Étant donnés les bienfaits énormes qu’on peut rendre à ces malheureux, quand on se rappelle le fait de Ladame (voir plus loin), on devrait dans de pareils cas faire tout son possible pour forcer l’hypnose, seul moyen de salut. Le résultat fut satisfaisant dans les trois cas suivants.


OBSERVATION 134. (Inversion sexuelle acquise par la masturbation.) – M. X…, négociant, vingt-neuf ans.

Les parents du malade étaient bien portants. Dans la famille du père, aucune trace de nervosité.

Le père était un homme irritable et morose. Un frère du père avait été un viveur et est mort célibataire.

La mère est morte à sa troisième couche, le malade avait six ans ; elle avait une voix grave et rauque, plutôt virile, et était très brusque dans ses allures.

Parmi les enfants nés de cette union, il y a un frère du malade qui est irritable, mélancolique et indifférent aux femmes.

Étant enfant, le malade eut une rougeole avec délire. Jusqu’à l’âge de quatorze ans, il était gai et sociable ; à partir de cette époque, il est devenu calme, solitaire, mélancolique. La première trace de sentiment sexuel s’est fait remarquer à l’âge de dix à onze ans ; il fut alors initié par d’autres garçons à l’onanisme et pratiqua avec eux l’onanisme mutuel.

À l’âge de treize à quatorze ans il eut sa première éjaculation. Jusqu’à il y a trois mois, le malade ne s’est aperçu d’aucune conséquence fâcheuse de l’onanisme.

À l’école il apprenait avec facilité ; parfois il avait des maux de tête. À partir de l’âge de vingt ans, il a eu des pollutions, bien qu’il se masturbât tous les jours. Quand il avait des pollutions, il rêvait de scènes d’accouplement ; il voyait comment l’homme et la femme accomplissaient l’acte. À l’âge de dix-sept ans, il a été amené par un homme homosexuel à pratiquer l’onanisme mutuel. Il y a éprouvé de la satisfaction, car il a toujours eu d’énormes besoins sexuels. Il s’est passé un temps assez long avant que le malade ait cherché une nouvelle occasion d’avoir des rapports avec un homme. Il s’agissait seulement pour lui de se débarrasser de son sperme.