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sité au moment de l’ovulation, de sorte que, post menstrua[ws 1], le libido sexualis est plus accentué.

Le sens sexuel, en tant qu’il se manifeste comme sentiment, idée et instinct, est un produit de l’écorce cérébrale. On n’a pas encore pu jusqu’ici bien déterminer le siège du centre sexuel dans le cerveau.

Les rapports étroits qui existent entre la vie sexuelle et le sens olfactif[1] font supposer que la sphère sexuelle et la sphère olfactive se trouvent à la périphérie du cerveau, très près l’une de l’autre, ou du moins qu’il existe entre elles des liens puissants d’association.

La vie sexuelle se manifeste d’abord par des sensations parties des organes sexuels en voie de développement. Ces sensations éveillent l’attention de l’individu. La lecture, certains faits observés dans la vie sociale – (aujourd’hui malheureusement ces observations se font trop souvent à un âge prématuré) – transforment les pressentiments en idées nettes. Ces dernières s’accentuent par des sensations organiques, des sensations de volupté. À mesure que ces idées érotiques s’accroissent par des sensations voluptueuses, se développe le désir de reproduire des sensations semblables (instinct sexuel).

Il s’établit alors une dépendance mutuelle entre les circonvolutions cérébrales (origine des sensations et des représentations) et les organes de la génération. Par suite de processus anatomico-physiologiques, tels que l’hyperémie, l’élaboration du sperme, l’ovulation, les organes génésiques font naître des idées et des désirs sexuels.

La périphérie du cerveau réagit sur les organes de la génération par des idées perçues ou reproduites. Cela se fait par le centre d’innervation des vaisseaux et le centre de l’éjaculation. Tous deux se trouvent dans la moelle épi-

  1. après les règles
  1. Ferrier suppose que le centre de l’olfaction se trouve dans le gyrus uncinatus. Zuckerkandl, dans son ouvrage : Über das Riechcentrum, concluant d’après des études d’anatomie comparée, considère la corne d’Ammon comme faisant partie du centre olfactif.