futuit corpus adolescentis pulchri tangam et si liceat ascendam in eum dum cum puella concumbit atque idem cum eo faciam et membrum meum in ejus anum imittum[ws 1]. Seuls mes moyens financiers restreints m’empêchent de mettre à exécution ces projets cyniques dont mon esprit est très souvent rempli ; autrement il y a longtemps que je les aurais réalisés.
Le militaire exerce sur moi le plus grand charme, mais j’ai encore, en outre, un faible pour les bouchers, les cochers de fiacre, les camionneurs, les cavaliers du cirque, à la condition qu’ils aient un corps bien fait et souple. Les uranistes me sont odieux pour les rapports intimes, et j’ai contre la plupart d’entre eux une aversion tout à fait injustifiée que je ne saurais m’expliquer. Aussi, sauf une seule exception, n’ai-je jamais eu une relation d’amitié intime avec aucun uraniste. Par contre, les rapports les plus cordiaux, consolidés par les années, me rattachent à quelques hommes normaux, dans la société desquels je me trouve très bien, mais avec lesquels je n’ai jamais eu de rapports sexuels et qui ne se doutent pas du tout de mon état.
Les conversations sur les questions politiques ou économiques, ainsi que toute discussion sur un sujet sérieux, me sont odieuses ; par contre, je cause avec beaucoup de plaisir et avec un assez bon jugement des choses de théâtre. Dans les opéras, je me figure être sur la scène, je me crois entouré des applaudissements du public qui me célèbre, et je voudrais, de préférence, représenter des héroïnes passives ou chanter des rôles dramatiques de femmes.
Les sujets de conversation les plus intéressants pour moi et mes semblables, ce sont toujours nos hommes ; ce thème est inépuisable pour nous autres ; les charmes les plus secrets de l’amant sont alors minutieusement expliqués, mentulæ æstimantur, quanta sint magnitudine, quanta crassitudine ; de forma carum atque rigiditate conferimus, alter ab altero cognoscit cujus semen celerius, cujus tardius ejaculatur[ws 2]. Je mentionne encore qu’un de mes quatre frères s’est laissé entraîner à des actes uranistes, sans être uraniste lui-même ; tous les quatre sont des adorateurs passionnés du sexe féminin et font sans cesse des excès sexuels. Les parties génitales des hommes, dans notre famille, sont, sans exception, très fortement développées.
Enfin, je répète les paroles par lesquelles j’ai commencé ces lignes. Je ne pouvais pas choisir mes expressions, car il s’agissait pour moi de fournir un sujet pour l’étude de l’existence uraniste ; pour cela, il importait, avant tout, de ne donner que la vérité
- ↑ si un grand gaillard doté d’un gros pénis baisait une fille en ma présence, excité par ce spectacle, mes sens seraient vivement excités et, alors qu’il pénétrerait la fille, je le caresserais et, s’il me permettait de pénétrer en lui, j’introduirais mon visage et mon sexe dans son anus
- ↑ nous estimons le pénis, sa taille, son épaisseur ; nous conférons de la forme désirée, de la rigidité ; nous nous indiquons les uns aux autres lesquels éjaculent plus vite ou plus lentement