ment, mais aussi simplifiés qualitativement, morphologiquement et physiologiquement, la conviction que la génération est une continuation et non pas une reproduction nous amène à la supposition générale d’une continuation latente mais ininterrompue de la vie des parents dans leurs descendants. Car, dans l’infiniment petit, il y a place pour tout, et il est aussi faux de se figurer que la réduction du volume progressant à l’infini, déduction qui n’est toujours qu’un rapport comparé à la grandeur du corps de l’être humain qui observe, arrive quelque part à une limite infranchissable pour la différenciation de la matière, qu’il serait erroné de croire que la grandeur illimitée de l’espace de l’univers arrive quelque part à une limite de remplissage avec des formations individualisées. Ce qui me paraît avoir besoin d’être expliqué, c’est plutôt le fait que ce ne sont pas toutes les qualités des parents, soit morphologiques en volume, soit physiologiques avec le mode des mouvements des particules, qui se manifestent spontanément dans la descendance, après le développement du germe. Ce fait, dis-je, a plutôt besoin d’être expliqué que l’hypothèse d’une différenciation héréditaire de la substance du cerveau qui a des relations fixes avec les représentations qui n’ont pas été perçues par l’individu, hypothèse sans laquelle les instincts restent inexplicables.
Magnan (Ann. méd.-psychol. 1885, p. 458) parle très sérieusement d’un cerveau de femme dans un corps d’homme, et vice versa[1].
L’essai d’explication de l’uranisme congénital donné, par exemple, par Ulrichs qui, dans son Memnon, paru en 1868, parle d’une anima muliebris virili corpore inclusa (virili corpori innata)[ws 1], et qui cherche à donner la raison du caractère congénital féminin de sa propre tendance sexuelle anor-
- ↑ âme de femme enfermée dans le corps d’homme (innée au corps masculin)
- ↑ Cette hypothèse tombe d’elle-même devant l’autopsie citée dans mon observation 118, autopsie qui a constaté que le cerveau pesait 1,150 grammes et celle de l’observation 130, où l’on a constaté que le cerveau pesait 1,175 grammes.