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dans les ateliers, et que cet amour avait pour véritable objet leur costume particulier. La cause en a pu être bien établie ; c’était l’effet de la première impression au moment de l’éveil de l’instinct génital.

Une troisième forme du fétichisme du vêtement, qui présente un degré beaucoup plus avancé vers l’état pathologique, se présente plus fréquemment à l’observation du médecin. Elle consiste dans le fait que ce n’est plus la femme, habillée ou même habillée d’une certaine façon, qui agit en première ligne comme excitant sexuel ; mais l’intérêt sexuel se concentre tellement sur une certaine partie de la toilette de la femme, que la représentation de cet objet de toilette, accentuée par un sentiment de volupté, se détache complètement de l’idée d’ensemble de la femme, et acquiert par là une valeur indépendante. Voilà le vrai terrain du fétichisme du vêtement ; un objet inanimé, une partie isolée du vêtement suffit par elle seule à l’excitation et à la satisfaction du penchant sexuel. Cette troisième forme de fétichisme du vêtement est aussi la plus importante au point de vue médico-légal.

Dans un grand nombre de cas de ce genre, il s’agit de pièces de linge de femme qui, par leur caractère intime, sont surtout de nature à produire des associations d’idées dans ce sens.


OBSERVATION 82. – K…, quarante-cinq ans, cordonnier, prétend n’avoir aucune tare héréditaire ; il est d’un caractère bizarre, mal doué intellectuellement, d’habitus viril, sans stigmates de dégénérescence ; d’une conduite généralement sans reproche, il fut pris en flagrant délit le 5 juillet 1876, au soir, emportant du linge volé qu’il avait gardé dans un endroit caché. On trouva chez lui trois cents objets de toilette de femme, entre autres, des chemises de femme, des pantalons de femme, des bonnets de nuit, des jarretières et même une poupée. Quand on l’arrêta, il avait sur le corps une chemise de femme. Déjà, à l’âge de treize ans, il s’était livré à son impulsion à voler du linge de femme ; puni une première fois, il devint plus prudent ; il commettait ses