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maigrit considérablement. Quand, un jour, il voulut de nouveau remplir ses devoirs conjugaux, il fut tout à fait impuissant et il l’est resté. Mais quand il essaye le coït avec des femmes fortes, il redevient tout de suite puissant.


Des défauts physiques même peuvent devenir des fétiches.


OBSERVATION 77. – X…, vingt-huit ans, issu d’une famille gravement chargée. Il est neurasthénique, se plaint de manquer de confiance en lui-même, il a de fréquents accès de mauvaise humeur, avec tendance au suicide, contre laquelle il a souvent une forte lutte à soutenir. À la moindre contrariété, il perd la tête et se désespère. Le malade est ingénieur dans une fabrique, dans la Pologne russe ; il est de forte constitution physique, sans stigmates de dégénérescence. Il se plaint d’avoir une « manie » étrange, qui souvent, le fait douter qu’il soit un homme sain d’esprit. Depuis l’âge de dix-sept ans, il n’est sexuellement excité que par l’aspect des difformités féminines, particulièrement des femmes qui boitent et qui ont les jambes déformées. Le malade ne peut pas se rendre compte des premières associations qui ont attaché son libido à ces défauts de la beauté féminine.

Depuis la puberté, il est sous l’influence de ce fétichisme, qui lui est très pénible. La femme normale n’a pour lui aucun charme ; seule l’intéresse la femme boiteuse, avec des pieds-bots ou des pieds défectueux. Quand une femme est atteinte d’une pareille défectuosité, elle exerce sur lui un puissant charme sensuel, qu’elle soit belle ou laide.

Dans ses rêves de pollutions, il ne voit que des femmes boiteuses. De temps à autre, il ne peut pas résister à l’impulsion d’imiter une femme qui boite. Dans cet état, il est pris d’un violent orgasme et il se produit chez lui une éjaculation, accompagnée de la plus vive sensation de volupté. Le malade affirme être très libidineux et souffrir beaucoup de la non-satisfaction de ses désirs. Toutefois, il n’a pratiqué son premier coït qu’à l’âge de vingt-deux ans, et, depuis, il n’a coïté qu’environ cinq fois en tout. Bien qu’il soit puissant, il n’y a pas éprouvé la moindre satisfaction. S’il avait la chance de coïter une fois avec une femme boiteuse, cela serait pour lui bien autre chose. Dans tous les cas, il ne pourrait se décider au mariage, à moins que sa future ne soit une boiteuse.

Depuis l’âge de vingt ans, le malade présente aussi des symp-