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m’appuyais des deux mains sur une chaise, je mettais mon dos dans une position horizontale et elle l’enfourchait comme les hommes ont l’habitude de monter à cheval. Je contrefaisais alors autant que possible tous les mouvements d’un cheval et j’aimais à être traité par elle comme une monture et sans aucun égard. Elle pouvait me battre, piquer, gronder, caresser, tout faire selon son bon plaisir. Je pouvais supporter, pendant une demi-heure ou trois quarts d’heure, des personnes pesant 60 à 80 kilogrammes. Après ce laps de temps, je demandais toujours un moment de repos. Pendant cet entracte, les rapports entre ma « souveraine » et moi étaient tout à fait inoffensifs, et nous ne parlions pas même de ce qui venait de se passer. Un quart d’heure après, j’étais complètement reposé, et je me mettais de nouveau à la disposition de ma « souveraine ». Quand le temps et les circonstances le permettaient, je continuais ce manège trois ou quatre fois de suite. Il arrivait que je m’y livrais dans la matinée et dans l’après-midi du même jour. Après, je ne sentais aucune fatigue ni aucun malaise, seulement j’avais peu d’appétit dans ces journées. Quand c’était possible, je préférais avoir le torse nu pour mieux sentir les coups de cravache. Ma « souveraine » était obligée d’être décente. Je la préférais avec de belles bottines, de beaux bas, des pantalons courts et serrant aux genoux, le torse complètement habillé, la tête coiffée d’un chapeau et les mains gantées. »

M. Z… rapporte ensuite que, depuis sept ans, il n’a plus fait le coït, mais qu’il se sentait tout de même puissant.

Le « chevauchage par la femme » remplace complètement pour lui cet acte « bestial », même lorsqu’il ne parvient pas à l’éjaculation.

Depuis huit mois, Z… a fait le vœu de renoncer à son sport masochiste, et il a tenu parole. Toutefois, il avoue que si une femme un peu belle lui disait sans ambages : « Viens, je veux t’enfourcher ! » il n’aurait pas la force de résister à cette tentation. Z… demande à être éclairé et à savoir si son anomalie est guérissable, s’il doit être détesté comme un homme vicieux ou s’il n’est qu’un malade qui mérite de la pitié.


Le cas que voici ressemble beaucoup au précédent.


OBSERVATION 51. – Un homme trouve sa satisfaction sexuelle de la manière suivante. Il va de temps en temps chez une puella publica[ws 1]. Il fait serrer son pénis dans un anneau de porcelaine,

  1. fille publique