summo amiculo (pans de redingote) tecta erant, ostenderat. Nonnunquam puellas fugientes secutus easque ad se attractas urina oblivit. Hæc luce clara facta sunt ; nunquam aliquid hæc faciens locutus est.[ws 1]
A… est âgé de vingt-trois ans, fort au physique, proprement mis et de manières décentes. Crâne un peu progeneum[ws 2]. Atteint de pneumonie chronique à la pointe droite du poumon. Emphysème. Pouls : 60 ; en émotion : 70 à 80 coups. Parties génitales normales. Se plaint de troubles périodiques de la digestion, de constipation, de vertiges et d’une excitation sexuelle excessive qui l’a poussé de bonne heure à l’onanisme, mais jamais à la satisfaction normale de ses besoins sexuels. Se plaint aussi d’être d’humeur mélancolique de temps en temps, d’idées qui lui viennent de se torturer lui-même, ainsi que de tendances perverses dont il ne saurait s’expliquer le mobile. Ainsi, par exemple, il rit dans des occasions graves, a quelquefois l’idée de jeter son argent à l’eau, de courir sous une pluie torrentielle.
Le père de l’inculpé est de tempérament nerveux, la mère sujette à des maux de tête nerveux. Un frère souffrait de crises épileptiques.
Dès sa première jeunesse, l’inculpé montrait un tempérament nerveux, était sujet aux crampes et aux syncopes, et était pris d’un état de catalepsie momentané lorsqu’on le grondait sévèrement. En 1869, il suivait les cours de médecine à Berlin. En 1870, il prit part à la guerre comme ambulancier. Ses lettres de cette époque dénotent de la mollesse et de l’apathie. En rentrant au printemps de 1871, son irritabilité d’humeur éveilla l’attention de son entourage. Il se plaignait souvent à cette époque de malaises physiques et des désagréments que lui causait une liaison féminine.
Il passait pour un homme très convenable.
En prison, il est calme et quelquefois pensif. Il attribue ses actes à des excitations sexuelles très gênantes et qui, ces temps derniers, étaient devenues excessives. Il s’était parfaitement rendu compte de l’immoralité de ses actes, et après coup, il en avait toujours eu de la honte. En les accomplissant, il n’a pas éprouvé une véritable satisfaction sexuelle. Il n’a pas une connaissance parfaite de la vraie portée de sa situation. Il se considère comme un martyre, une victime d’un pouvoir méchant. On suppose que chez lui le libre arbitre est supprimé.
Ce penchant se manifeste aussi dans l’instinct sexuel
- ↑ accusé à maintes reprises d’avoir exhibé son sexe devant des jeunes filles de bonne famille en baissant son pantalon et en écartant sa redingote. Parfois, il poursuivait les filles pour les attirer à lui au point de s’oublier et d’uriner sur lui. Il lui est apparu clairement qu’il ne devait pas reproduire ces actes.
- ↑ allongé