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de violente excitation érotique allant jusqu’à l’orgasme complet et à l’éjaculation.

À partir de ce moment, il chercha par tous les moyens à se procurer la vue du sang frais de personnes du sexe féminin et autant que possible à en goûter. Il préférait celui des jeunes filles. Il ne reculait devant aucun sacrifice ni aucune dépense d’argent pour se procurer ce plaisir.

Au début, la femme de chambre se mettait à sa disposition et se laissait, selon le désir du jeune homme, piquer au doigt avec une aiguille et même avec une lancette. Mais lorsque la mère l’apprit, elle renvoya la femme de chambre. Maintenant il est obligé d’avoir recours à des mérétrices pour obtenir un équivalent, ce qui lui réussit assez souvent, malgré toutes les difficultés qu’il a à surmonter. Entre temps, il se livre à la masturbation et à la manustupratio per feminam[ws 1], ce qui ne lui donne jamais une satisfaction complète et ne lui vaut qu’une fatigue et les reproches qu’il se fait intérieurement. À cause de son état nerveux, il fréquentait beaucoup les stations thermales ; il a été deux fois interné dans des établissements spéciaux où il demandait lui-même à entrer. Il usa de l’hydrothérapie, de l’électricité et de cures appropriées sans obtenir un résultat sensible.

Parfois il réussit à corriger sa sensibilité sexuelle anormale et son penchant à l’onanisme par l’emploi des bains de siège froids, du camphre monobromé et des sels de brome. Cependant, quand le malade se sent libre, il revient immédiatement à son ancienne passion et n’épargne ni peine ni argent pour satisfaire son désir sexuel de la façon anormale décrite plus haut.


OBSERVATION 30 (communiquée par Albert Moll, de Berlin.) – L… T…, vingt et un ans, commerçant dans une ville rhénane, appartient à une famille dans laquelle il y a plusieurs personnes nerveuses et psychopathes. Une de ses sœurs est atteinte d’hystérie et de mélancolie.

Le malade a toujours été d’un caractère très tranquille ; il était même timide. Étant à l’école, il s’isolait souvent de ses camarades, surtout quand ceux-ci parlaient de filles. Il lui semblait toujours choquant de traiter, dans une conversation avec dames, mariées ou non, la question du coucher ou du lever, ou même d’en faire mention.

Dans les premières années de ses études, le malade travaillait bien ; plus tard, il devint paresseux et ne put plus faire de progrès.

  1. masturbation par une femme